Sweet Dreams~ [PV Akiko Hirua & Emiko Tanaka]

Tic tac, tic tac …

L’aiguille de l’horloge tremblait sur elle-même tandis que celle des secondes avançait rapidement. La tête posée sur la paume de la main, elle-même soutenue par son bras accoudé à la table, Haruuhi était là, et attendait depuis presque une heure. Elle était la seule présente dans le bar, et réfléchissait péniblement. Plein de choses tournaient dans sa tête. Créer un groupe serais un réconfort pour elle, elle pourrait exprimer ses sentiments mais ça lui rappellerait des souvenirs trop douloureux. Vu de l’extérieur, Haruuhi souriait et était toujours à l’écoute de tout le monde, mais à l’intérieur, elle souffrait terriblement et sa seule échappatoire était la musique. Depuis son ancienne vie, elle écrivait des tas de chansons, c’est grâce à ça qu’elle évacuait sa colère ou sa tristesse. Voila une heure pile qu’elle attendait, même si elle n’était toujours pas sûre de ses choix.

La jeune fille regarda l’heure à nouveau, et se résigna à attendre encore quelques minutes. Pour passer le temps elle sortit un crayon et un bloc-notes, son bloc-notes dans lequel elle écrivait toutes ses peines et ses rancœurs. De temps en temps elle se questionnait sur elle-même et se demandait si elle ne faisait pas trop souffrir son entourage en étant aussi déprimée. Mais elle ne savait pas si ça se voyait ou non c’est pour ça, toutes ces questions…
Elle tapait ses doigts légèrement contre la table pour montrer son ennui. La serveuse, vieille et mal coiffée du bar, s’approcha alors d’Haruuhi pour lui re-servir à boire. Haruuhi déclina sa proposition et la vieille serveuse lui dit alors qu’elle attendait depuis une heure et vingt minutes maintenant, et que pourtant elle paraissait toujours aussi patiente et souriante. Haruuhi se sentait bien de savoir que ses peines ne se voyaient pas en dehors d’elle-même. Mais la vieille femme lui rétorqua que ça n’était pas bon de garder ses sentiments au fond de soi et qu’un jour il fallait bien tout faire re-sortir. Haruuhi baissa la tête et la releva en une fraction de secondes. Elle se disait à présent que pouvoir chanter serais bon pour elle, même si ça lui rappelait toute son ancienne vie, toutes ses horribles choses qui lui était arrivées dans le passé.
Akiko, qu’elle avait rencontré il y a peu, serait la solution, ça serait grâce à elle que tout pourrait enfin ressortir du cœur d’Haruuhi.
Soudain, la cloche du dessus de la porte sonna, ce qui signifiait que quelqu’un venait d’entrer. Haruuhi se retourna et vu Akiko, elle lui fit des grands signes tout en lui faisant un grand sourire. Son amie vint s’asseoir devant elle et Haruuhi était surexcitée de savoir que grâce à elle toutes ses peines allait disparaître, ou du moins lui faire beaucoup, beaucoup moins mal.

{ Ce n'est pas très long je l'avoue mais je ne suis pas très douée pour lancer des RP }

Debout et après s’être dit au revoir, les deux jeunes filles ne cessèrent de parler. Toutes ses questions qu’Haruuhi se posaient quelques heures auparavant avaient déjà disparues. Il était déjà plus de vingt trois heures, et les deux jeunes filles devaient rentrer à leur lycée qui se fermait à vingt et une heures trente. Au moment ou Haruuhi ouvrit la porte et la franchit, elle entendu une voix familière, une voix qui ne lui était pas restée indifférente la première fois qu’elle l’avait entendue. Son amie s’arrêta et suivit le regard d’Haruuhi qui se dirigeait vers une autre jeune fille aux cheveux noirs corbeau. L’inconnue aux yeux d’Akiko ne le paraissait pas aux yeux de son amie. Haruuhi fit demi-tour et alla rejoindre la jeune fille aux cheveux noirs. Un grand sourire aux lèvres, elle lui fit la bise et lui parla de tout et de rien, tout en avançant vers là où se trouvait Akiko. Puis elle fit les présentations comme une personne bien élevée.

Elles sortirent toutes les trois du bar qui empestait la fumée et les jurons, et continuèrent de parler et de parler comme de vraies commères de quartiers. Akiko et Emiko devinrent vite amies et puis sans s’en rendre compte, les douze coups avaient déjà sonnés depuis plus de dix minutes. Les jeunes filles se demandèrent comment elles allaient faire pour revenir alors qu’il faisait si sombre à présent. Haruuhi ne s’en inquiétait pas, comme si elle avait l’habitude de rester ici tous les soirs jusque minuit passé. Elle rassura ses amies et, à trois, elles reprirent la route à pieds comme elles étaient venues. Haruuhi avait l’impression que son projet n’avait pas grandement avancé, aussi elle reprit le sujet dont Emiko n’avait pas eu vent. Akiko et Haruuhi lui expliquèrent alors que sur un coup de tête inopiné elles avaient décidées de créer un groupe de rock indépendant/rock alternatif. Emiko se sentait mal à l’aise vu qu’elle jouait du piano et non pas d’un instrument approprié pour faire du rock. Haruuhi lui rétorqua qu’on pouvait très bien faire du rock avec du piano si on arrivait à en faire avec des shamisens (ndlr : les Yoshida Brothers). Elles parlèrent tout le long de la route de ce projet dont elle n’en n’avait presque pas parlé au bar alors qu’elles étaient là-bas pour ça. Elles organisèrent plein de choses insignifiantes mais c’était ceux-dont elles avaient pensé en premier. Arrivées devant la grille du lycée les trois jeunes filles étaient enfermées dehors. Sur chaque côté de la grille il y avait un petit rebord en pierres sur lesquels il y avait deux petites statues en bronze. Les deux amies d’Haruuhi s’angoissaient déjà du fait qu’elles allaient restées dehors toute la nuit, mais Haruuhi les rassura, une fois de plus, et escalada une des statuettes fit un petit saut improvisé et passa au dessus de la grille. Les deux autres jeunes filles se regardèrent et s’entraidèrent à grimper par-dessus la grille. Devant la grande porte du lycée, Haruuhi dit à ses deux amies :

Puis elle leur fit un clin d’œil et s’en alla dans ses dortoirs précipitamment mais sans trop faire de bruit.

Voila, le lendemain, même heure et même endroit. Haruuhi se tenait prête à ce qu’une de ses deux amies arrive. Ce qu’elle n’avait dit à personne c’est que la veille au soir quand elles étaient rentrées, Haruuhi était restée dans sa chambre presque toute la nuit à prendre des notes, a noter ses idées et même si elle croyait avoir mis son passé au placard, il resurgit et elle ne put s’empêcher de noter tout ce qui lui passer par la tête, même ses idées les plus noires et les plus tristes. Sur une page, ses idées ou plutôt ses inventions pour choisir un nom de groupe. Sur une autre, les instruments dont elles pourraient avoir besoin et les personnes qu’elle connaissait qui savait en jouer, bien qu’il n’y ai pas grand monde au Lycée en ce moment. Haruuhi attendait depuis une dizaine de minutes mais ne se sentait pas impatiente, car elle savait qu’elle attendait maintenant mais que c’était pour être plus heureuse après. Bizarrement, la libération que créer un groupe pouvait provoquer à Haruuhi était presque aussi grande que celle d’Emiko ou d’Akiko. Akiko avait perdue ses parents qui ne vivaient que pour la musique et pourrait de ce fait réaliser son rêve mais surtout le leur. Emiko qui retient facilement les airs, que ce soit d’Opéra, de publicité ou de Rock serait parfaite, bien qu’elle joue du piano, ça donnerait un air d’extravagance, comme les aime Haruuhi, à leur groupe. Haruuhi griffonnait sur son Bloc-notes tous ce qui lui passer par la tête, dessiner des tenues complètement improbables ou tous simplement faisait des petites étoiles dans tous les coins. A force de penser, Haruuhi ne voyait pas le temps passer, et ne remarquait pas que tous les alcooliques du bar arrivaient vers 9H du soir pour prendre leur cuite et jurer dans tous les coins. Ca y’est, Haruuhi aperçut Emiko a travers la fenêtre et lui fit des grands signes de l’intérieur. Emiko vint s’asseoir devant elle et Haruuhi lui expliqua toutes ses idées lui montra tout ses dessins. Emiko était presque étonnée par l’engouement et l’ambition qu’Haruuhi mettait dans cette affaire. Elle criait presque de joie quand Emiko approuvait ses idées et ses aperçus de la situation. Cela dérangeait presque les quelques insignifiantes personnes qui étaient là. Insignifiantes, ce n’est pas vraiment le mot ou du moins c’est ce qu’elles paraissaient à côté des grandes idées d’Haruuhi et d’Emiko, qui étaient présentes à côtés d’eux, et qui s’imaginaient déjà sur une scène. Les deux amies rigolaient, t si bien qu’elles oublièrent qu’Akiko n’était pas a leur côtés.

Ricana Haruuhi, mais peut être avait-elle eu un problème sur la route, elle venait à pieds et la route étais assez longue d’ici là-bas. Emiko commença à s’inquiéter et Haruuhi aussi, mais un peu moins. Elle saura se débrouiller, pensait-elle mais peut-être avait-elle tout simplement oublié l’heure comme la dernière fois. Mais soudain, la cloche du dessus de la porte retentit et la porte se claqua violemment derrière la personne qui venait d’entrer.